Damned a écrit:C'est vrai que ça participe du plaisir !Monocle a écrit:
De plus, à mon avis, ce qui rend aussi difficile l'adaptation d'une BD au cinéma, c'est ce petit espace vide entre les cases que chacun comble avec sa propre imagination.
Mais il y a aussi, à mon avis, autre chose :
Au cours de la lecture d'une BD, on peut s'attarder à certains endroits, qui pour apprécier une bonne réplique et la savourer à l'envi, qui pour admirer une case particulièrement réussie ou magnifique, qui pour faire un retour en arrière, qui pour autre chose etc !
Au cinéma, même dans le cas d'une réussite, ces possibilités étant exclues, vous n'avez plus qu'à vous laisser emmener par le metteur en scène à une vitesse qui n'est pas forcément la vôtre !
Pareil pour n'importe quel film, mais, dans le cas d'une adaptation d'une BD, vous, vous avez déjà le (votre) rythme de la BD dans la tête, et ce décalage nuit déjà à l'appréciation, alors que pour un film lambda, que vous découvrez pour la première fois, vous suivez à la vitesse voulue par le metteur en scène, et ce sans à priori !
Ensuite nous dirons le graphisme et/ou le jeu des acteurs, la fidélité à l'original etc etc .
Raymond Damned
+1
ceci dit il ne faudrait pas être catégorique je pense; je trouve personnellement que certaines adaptations BD ont été de très agréables surprises (le 2éme Asterix de Chabat, même l'Adèle Blanc-Sec de Besson malgré qq longueurs est globalement bien vu)
Je crois que surtout concernant la BD Franco-Belge et là comme ailleurs, contrairement à ce que croient les producteurs, il n'y a pas réellement de "recette" (hormis un très fort "battage médiatique")... Mais si le réalisateur est dans l'esprit de la BD cela peut donner des créations parfois jubilatoires.
Cet effort de l'imagination existe également concernant les Comics US et pourtant leurs adaptations rencontrent un vif succès au cinéma, même si la "culture américaine" est prépondérante dans le monde je ne pense pas que les jeunes lecteurs de ce type de BD aient moins d'imagination que d'autres - je me pose parfois la question et je me demande si il ne faudrait pas plutôt considérer cette BD là comme une BD de "masse" avant la lettre... (ne serait-ce dans la conception qui regroupait souvent des équipes et des scénaristes... l'individualité des créateurs passant au second plan) des précurseurs en qq sorte, en tout cas une spécificité Américaine et une démarche qui entre presque en parfaite adéquation, de nos jours, avec l'industrie du cinéma.