C'est une formidable nouveauté de Carlos Gimenez qui vient d'être publiée aux éditions Fluide Glacial. Elle raconte d'une façon critique et humaniste la Guerre d'Espagne.
Contrairement à d'autres oeuvres comme Eloy (de Palacios), qui sont avant tout des récits de batailles et d'exploits guerriers, les Temps Mauvais racontent une guerre civile vue par le petit peuple. On ne découvre donc pas d'exploits ni de réflexions stratégiques dans ce livre, mais plutôt une suite d'anecdotes cruelles qui sont vues à travers le regard des mères, ou des enfants qui ne comprennent pas les justifications de certaines morts ... qui ressemblent plutôt à des assassinats.
Il n'y a pas non plus de manichéisme dans les Temps Mauvais, car les deux camps rivalisent de férocité pour abattre l'adversaire. On garde aujourd'hui une certaine sympathie pour le camp socialiste, qui avait été rejoint par les Brigades Internationales, et qui défendait une certaine idée de la démocratie. Pour les civils, toutefois, l'armée républicaine restait une armée comme les autres.
Contrairement à ses oeuvres précédentes pour Fluide Glacial, Gimenez ne raconte pas sa propre histoire. Il s'inspire toutefois d'événements réels, vécus par quelques unes de ses connaissances, et cela donne à ses récits l'accent de la vérité. Les Temps Mauvais deviennent ainsi une véritable oeuvre d'historien.
Je n'ai pas encore lu en entier cet épais livre mais il m'apparait déjà comme une des oeuvres de l'année. Gimenez garde le style de graphisme et de récit qu'il avait déjà développé dans Paracuellos, Barrio et les Professionnels, et cet ensemble de récits compose maintenant une impressionnante histoire de l'Espagne au XXème siècle.
Contrairement à d'autres oeuvres comme Eloy (de Palacios), qui sont avant tout des récits de batailles et d'exploits guerriers, les Temps Mauvais racontent une guerre civile vue par le petit peuple. On ne découvre donc pas d'exploits ni de réflexions stratégiques dans ce livre, mais plutôt une suite d'anecdotes cruelles qui sont vues à travers le regard des mères, ou des enfants qui ne comprennent pas les justifications de certaines morts ... qui ressemblent plutôt à des assassinats.
Il n'y a pas non plus de manichéisme dans les Temps Mauvais, car les deux camps rivalisent de férocité pour abattre l'adversaire. On garde aujourd'hui une certaine sympathie pour le camp socialiste, qui avait été rejoint par les Brigades Internationales, et qui défendait une certaine idée de la démocratie. Pour les civils, toutefois, l'armée républicaine restait une armée comme les autres.
Contrairement à ses oeuvres précédentes pour Fluide Glacial, Gimenez ne raconte pas sa propre histoire. Il s'inspire toutefois d'événements réels, vécus par quelques unes de ses connaissances, et cela donne à ses récits l'accent de la vérité. Les Temps Mauvais deviennent ainsi une véritable oeuvre d'historien.
Je n'ai pas encore lu en entier cet épais livre mais il m'apparait déjà comme une des oeuvres de l'année. Gimenez garde le style de graphisme et de récit qu'il avait déjà développé dans Paracuellos, Barrio et les Professionnels, et cet ensemble de récits compose maintenant une impressionnante histoire de l'Espagne au XXème siècle.
Dernière édition par Raymond le Mar 9 Juil - 13:17, édité 1 fois