Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire le dernier Murena, et je me suis enfin rattrapé hier !

Au cours de l'album précédent, le grand incendie de Rome avait été un point culminant de la saga. Avec ce tome 10, les tumultes semblent au départ s'apaiser. C'est ainsi que Murena retrouve Néron, et qu'étrangement leur haine se met à disparaître. L'empereur se veut magnanime, et Murena redevient un citoyen honorable.

Mais Murena a d'autres ennemis, et les complots repartent de plus belle. Attaqué en pleine ville, et presque mourant, Murena est recueilli par la sœur d'un conspirateur. Celle-ci lui administre une drogue dangereuse, qui le laisse amnésique et désorienté. Que va t-il devenir ?

L'intrigue est donc assez complexe, et les personnages sont par ailleurs multiples. Je n'avais pas lu d'album de la série depuis longtemps, et le tout nouveau "dictionnaire Murena" a été bien utile pour m'aider à m'y retrouver. Jean Dufaux est en tout cas toujours en pleine forme, et son "grand roman néronien" est en train de rebondir.
Théo, le nouveau dessinateur de la série, est de son côté à la hauteur de l'événement. Il se montre très à l'aise avec les contraintes du péplum, et ses personnages respectent assez bien le modèle fixé par Delaby. Ses décors sont magnifiques et j'ai apprécié ses images de la cité romaine au petit matin, lorsque le danger est prêt à surgir.

Les scènes de banquet ou de complots sont somptueuses, et chaque image est dessinée avec un grand luxe de détails. Il faut relever au passage que Théo ne réalise pas une simple imitation du style de Delaby. Il dessine la série à sa manière, qui se révèle tout naturellement proche du modèle, et le résultat s'impose d'emblée. Cette reprise, qui semblait au départ bien difficile, est une réussite totale.

Murena est bien reparti ! C'est une bonne nouvelle pour les amateurs de BD historique.