Quand on lit beaucoup, on n'a pas vraiment le temps de commenter tout ce qui sort. Je vais donc faire court pour parler de "Monsieur désire", un récit historico-psychologique de Hubert, dessiné par Virginie Augustin.
Les relations entre un maître et sa servante, souvent teintées d'érotisme, ont déjà fait l'objet de multiples films (du style "le Roi et moi") ou romans (genre "la Maîtresse servante"). On pouvait donc légitimement se demander ce qu'une BD allait apporter à ce genre de récit. Et bien la réponse est tout simplement ... le style !
"Monsieur désire" est en fait une BD toute simple et intelligemment conçue. Le fondement de l'intrigue ne repose pas sur l'érotisme, mais plutôt sur l'affrontement de deux systèmes de valeurs. Le maître est un noceur (ou plutôt un hédoniste) pour qui le plaisir prime sur la morale, tandis que la servante est une femme peu attirante, honnête et conformiste, qui a trouvé un jour le courage de faire face à son patron. Ce dernier (ou plutôt "Monsieur") a pris en estime cette simple bonne peu favorisée par la nature, et le scénario raconte leurs confrontations quotidiennes. Il narre également les réactions des autres domestiques, jaloux de ce scandaleux favoritisme.
Par ailleurs, l'intrigue se situe au temps de l'Angleterre victorienne. Cette société rigide va bien sûr influencer les relations des protagonistes, et elle permet aussi aux auteurs d'imager une période importante de notre histoire. Remarquons au passage que ce livre contient en plus une postface didactique, qui permet d'expliquer aux lecteurs les coutumes, la grandeur et les misères de cette civilisation impitoyable.
Notons enfin que le dessin de Virginie Augustin est simple, élégant et dénué de toute esbroufe. Le dessinatrice se met au service de son sujet et le résultat se distingue par un mélange de modestie et d'efficacité. C'est presque une leçon de style.
Tout cela donne un beau récit, bien dessiné, et publié dans un bel écrin (la maquette du livre est splendide). Ce n'est bien sûr pas la bande dessinée de l'année, mais un livre bien fait qui démontre la bonne qualité des nombreuses publications actuelles.
Les relations entre un maître et sa servante, souvent teintées d'érotisme, ont déjà fait l'objet de multiples films (du style "le Roi et moi") ou romans (genre "la Maîtresse servante"). On pouvait donc légitimement se demander ce qu'une BD allait apporter à ce genre de récit. Et bien la réponse est tout simplement ... le style !
"Monsieur désire" est en fait une BD toute simple et intelligemment conçue. Le fondement de l'intrigue ne repose pas sur l'érotisme, mais plutôt sur l'affrontement de deux systèmes de valeurs. Le maître est un noceur (ou plutôt un hédoniste) pour qui le plaisir prime sur la morale, tandis que la servante est une femme peu attirante, honnête et conformiste, qui a trouvé un jour le courage de faire face à son patron. Ce dernier (ou plutôt "Monsieur") a pris en estime cette simple bonne peu favorisée par la nature, et le scénario raconte leurs confrontations quotidiennes. Il narre également les réactions des autres domestiques, jaloux de ce scandaleux favoritisme.
Par ailleurs, l'intrigue se situe au temps de l'Angleterre victorienne. Cette société rigide va bien sûr influencer les relations des protagonistes, et elle permet aussi aux auteurs d'imager une période importante de notre histoire. Remarquons au passage que ce livre contient en plus une postface didactique, qui permet d'expliquer aux lecteurs les coutumes, la grandeur et les misères de cette civilisation impitoyable.
Notons enfin que le dessin de Virginie Augustin est simple, élégant et dénué de toute esbroufe. Le dessinatrice se met au service de son sujet et le résultat se distingue par un mélange de modestie et d'efficacité. C'est presque une leçon de style.
Tout cela donne un beau récit, bien dessiné, et publié dans un bel écrin (la maquette du livre est splendide). Ce n'est bien sûr pas la bande dessinée de l'année, mais un livre bien fait qui démontre la bonne qualité des nombreuses publications actuelles.