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L'ibère

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Jacky-Charles
Raymond
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1L'ibère Empty L'ibère Dim 20 Juin - 23:12

Raymond

Raymond
Admin

Lors de la sortie de l'Ibère, j'ai fait partie de ceux qui étaient ravis par la découverte de cet album. J'étais même enthousiaste car je retrouvais enfin une aventure d'Alix d'un excellent niveau graphique. En relisant aujourd'hui cette histoire, mon impression devient toutefois plus mitigée. Ce livre aux images séduisantes nous raconte en fait un récit atypique.

Il faut cependant rendre d'abord hommage à Christophe Simon, qui se montre très à l'aise dans le dessin des personnages (et en particulier de leurs visages). Il possède bien sûr son style propre, mais si la finesse des traits d'Alix ou d'Enak possède parfois plus de douceur que d'énergie, le dessinateur sait leur donner une belle variété d'expressions. On retrouve ainsi dans l'Ibère la physionomie normale du héros et c'était à l'époque une retrouvaille. Christophe Simon a montré avec ce livre qu'il était un digne successeur du style de Jacques Martin.

L'ibère Ibare_10


La première "étrangeté" de l'Ibère provient plutôt du scénario. Il faut en effet rapidement admettre (dès la première lecture) que le véritable héros de cette histoire n'est pas Alix. Ce dernier semble en effet curieusement impuissant, et il subit les événements tout au long du récit. Le véritable héros de cette histoire, c'est tout simplement "l'ibère", c'est à dire Tarago, un guerrier qui rentre dans son village pour y lutter contre Jules César. C'est un personnage complexe et intéressant, puisqu'il affronte Alix en lui montrant tantôt de la haine et tantôt de l'estime. Son destin est tragique, tout comme celui de sa soeur, Celsona, dont la mort reste le moment le plus triste de l'histoire.

L'ibère Ibare_11

Un autre détail me dérange dans ce récit, ce sont les fourberies et la cruauté de Jules César. Ce grand chef ressemble dans cette histoire à un dictateur oriental et j'avais gardé de lui une image plus séduisante, celle d'un digne patricien. Il me semble d'ailleurs que Jacques Martin aussi lui accordait plus de charisme. Dans l'Ibère, César malmène impitoyablement Alix et se montre même maladroit. Pourquoi ne pas dire à celui qu'il considère comme un ami (dans de précédents albums) que sa mission consiste à protéger son trésor de guerre ? Cela aurait été plus habile et il aurait sûrement obtenu de meilleurs résultats.

L'ibère Ibare_12


Le récit raconte d'abord une suite d'affrontements entre Alix et de Tarago, qui cherchent à posséder le coffre contenant le trésor de guerre de César. Il nous révèle aussi la complexité de certains personnages, de même que la duplicité de Labienus et la dureté des romains qui occupent le pays. Alix assiste impuissant à tout cela et le lecteur est un peu déçu. Relevons tout de même qu'il réussit un exploit assez exceptionnel (avec Enak), lorsqu'il assomme ses quatre gardiens tout en gardant les bras attachés derrière le dos. Il faut tout de même le faire.  Smile


L'ibère Ibare_13

Le point d'orgue de cette histoire est la bataille de Munda, un événement historique qui se place en -46. Les combats ne sont pas racontés d'une manière passionnante mais les faits sont assez conformes à la vérité historique. La déclaration de Jules César à la fin de l'affrontement est d'ailleurs, je crois, une citation historique.

L'ibère Ibare_14

En fait, l'Ibère est tout simplement une histoire d'Alix qui n'est pas racontée par Jacques Martin. On a ainsi le sentiment que les aventures du héros sont vues d'une manière plus extérieure, que le conteur ne s'identifie pas avec son personnage. En lisant cette histoire, j'ai d'ailleurs réalisé combien Alix, dans ses actions ou ses déclarations, était non seulement l'homme idéal tel que le concevait son auteur, mais aussi une représentation de Jacques Martin lui-même. Dès lors, il faudra nous y faire, les aventures d'Alix n'auront plus jamais le "même goût", même si certains albums garderont un certain charme. C'est peut être dans cette catégorie que l'on pourrait placer l'Ibère.

Voilà ! Je laisse maintenant la suite à Jacky-Charles qui nous a préparé une copieuse analyse de cet album. Je suis sûr que vous aurez (tout comme moi) du plaisir à la découvrir.



Dernière édition par Raymond le Dim 25 Mai - 16:47, édité 2 fois


_________________
Et toujours ... L'ibère Charli10
https://lectraymond.forumactif.com

2L'ibère Empty Re: L'ibère Lun 21 Juin - 15:30

Jacky-Charles


docteur honoris causa
docteur honoris causa

Voici donc l'analyse de cet "Ibère" pour lequel je suis peut-être un peu plus indulgent que Raymond, avec un dessin de bonne qualité et un scénario qui aurait gagné à être mieux charpenté.

Comme ce récit s'appuie sur un évènement historique bien déterminé, à savoir la bataille de Munda, vous n'échapperez pas à sa description, et, pour faire bon poids, également à celle de Thapsus, qui l'a précédée, le tout remis en perspective dans l'Histoire très agitée de cette période troublée. Un petit voyage en Ibérie ( ou Hispanie, ou Espagne... ) permettra de mieux situer les enjeux que représentait ce territoire par rapport à la République romaine.

Au moment où j'ai rédigé cette analyse, ne connaissant pas les sujets des prochains albums, j'ai pensé rattraper une omission en m'intéressant à un personnage souvent évoqué dans les aventures d'Alix et dans mes commentaires, mais qui me donnait l'impression de ne faire que passer ici ou là : il s'agit bien entendu de César lui-même, à qui je consacre une biographie très résumée.

L'IBERE


Vingt-sixième aventure d'Alix




Le résumé

Nous sommes en Hispanie, une terre que les Romains ont arrachée aux Carthaginois et où se joue à présent le dernier acte de la guerre civile entre les partisans de César et ceux de Pompée. Ces derniers ont fait alliance avec une partie de la population locale, les Ibères. César a mit en sûreté dans une ferme d'apparence anodine une forte somme en or destinée à son intendance et au paiement de ses légionnaires, puis il offre le bâtiment à Alix et à Enak pour qu'ils le gardent sans leur révéler ce qu'il renferme. Des Ibères commandés par leur chef Tarago investissent la ferme et mettent la main sur le magot. Tandis qu'Alix, qui a réussi à s'échapper, est sévèrement réprimandé par César, parce qu'il refuse son présent dans un premier temps, puis se met à rechercher l'or dont il a appris l'existence, Labienus, l'ancien adjoint de César en Gaule, change une fois de plus de camp et se rallie aux Pompéiens. Mais il en est de même chez les Ibères : certains pensent que le combat de Tarago est sans issue et se rallient à César...


Quand cela se passe-t-il ?

Cette aventure d'Alix est l'une des rares qui soit précisément datée : elle commence à la fin de l'année -46 et se conclut par la bataille de Munda, qui a eu lieu le 17 mars -45 et qui voit la victoire des Césariens sur les Pompéiens.


Où cela se passe-t-il ?

Toute l'histoire se déroule en Hispanie Ultérieure, l'actuelle Andalousie, dans les environs de Munda ( aujourd'hui : Ciudad Ronda, à peu près à égale distance de Malaga et de Cadix ), puisqu'on ne semble pas faire de grands déplacements.


Le contexte historique

Nous sommes toujours dans le cadre de la guerre civile entre entre les Césariens et les Optimates de Pompée. Celui-ci, après sa défaite à Pharsale le 9 août -48, a été assassiné en Égypte où il voulait se réfugier ( voir le récit de cette guerre civile dans les commentaires du « Tombeau étrusque » ).
A la suite de Pompée, César débarque à son tour en Égypte où, après la mort de Ptolémée XII Aulète, en mars -51, règnent le jeune Ptolémée XIII et sa sœur-épouse Cléopâtre VII. La situation est pour le moins troublée puisque César trouve là une autre guerre civile entre partisans des deux souverains. En s'en mêlant, il se voit assiégé dans Alexandrie et ne doit qu'à l'intervention de troupes alliées de s'en tirer sans dommages. Ne pouvant remporter la victoire dans la ville d'Alexandrie, il porte les opérations en rase campagne et la bataille du Nil ( où Ptolémée XIII se noie ) fait de lui le maître de l'Égypte... et de Cléopâtre ( voir l'album « Cléopâtre » dans la série « Alix raconte » ).
Puis, le roi Pharnace II du Pont s'étant soulevé contre Rome, César s'en va le battre en Asie mineure le 1er août -47. Son compte rendu de victoire est aussi bref que célèbre : « Veni, vidi, vici ». Après ce nouvel effort militaire et littéraire, il rentre à Rome.
Pendant ce temps, les Pompéiens ne sont pas restés inactifs : ils poursuivent la guerre, sans Pompée, mais avec ses deux fils, Sextus et Cnaeus. Ils se sont d'abord installés, puis renforcés, en Afrique du nord, en partie grâce à l'appui du roi Juba 1er de Numidie. César arrive à son tour en -46, manœuvre, et choisit le moment qui lui paraît propice pour provoquer une rencontre décisive. La bataille de Thapsus, le 6 avril -46, est un succès éclatant. Tout paraît réglé, mais les rescapés de Thapsus, renforcés par des Républicains mécontents, s'emparent de l'Hispanie ; la guerre civile s'achèvera à Munda, le 17 mars -45. Vous trouverez ci-après le récit de ces deux batailles.

La bataille de Thapsus

Bien que ne faisant pas partie de notre histoire, la bataille de Thapsus ( aujourd'hui Ras Dimas, en Tunisie ) est intéressante parce qu'elle est une sorte de répétition générale de la bataille de Munda.
Pour les Pompéiens, les chefs étaient Caton, Metellus Scipion et Titus Labienus, alliés au roi de Numidie Juba 1er, mais ce dernier s'enfuit avant la bataille, car sa capitale, Cirta, était attaquée par le roi de Mauritanie qui était, lui, allié de César. Ils disposaient de 80 000 hommes, dont 20 000 cavaliers, et 60 éléphants.
César débarque à Hadrumète ( Sousse ) le 28 décembre -47, et assiège Thapsus. L'armée de Metellus Scipion le rejoint et se met en ordre de bataille, avec la cavalerie et les éléphants sur les flancs. César commande lui-même son flanc droit.
Quand la bataille s'engage, les éléphants font des ravages dans les rangs des légionnaires de César. Celui-ci fait alors sonner des trompettes dont le bruit affole les éléphants, qui piétinent cette fois la cavalerie de Metellus Scipion. La cavalerie de César le force alors à battre en retraite, au cours de laquelle il périt, ainsi que 10 000 de ses soldats. A Utique, Caton, qui attendait avec ses propres troupes, se suicidera en apprenant la défaite.
Les troupes de César capturèrent les 60 éléphants et essayèrent de les dresser pour les faire combattre dans leur armée ; mais c'étaient des éléphants pompéiens qui refusèrent d'obéir ; César les fit relâcher et revint à Rome le 27 juillet -46.

La bataille de Munda

Après leurs défaites à Pharsale et à Thapsus, il ne reste plus aux Pompéiens que l'Hispanie. Leurs 13 légions dans ce pays ( 1 de vétérans, 2 de citoyens romains habitant en Hispanie, 10 d'Ibères ) étaient commandées par les deux fils de Pompée, Cnaeus et Sextus, bientôt rejoints par Titus Labienus, l'ancien adjoint de César en Gaule. Ils contrôlaient tout le sud de l'Hispanie, c'est à dire la province d'Hispanie Ultérieure, dont la capitale, Cordoue.
Les généraux de César qui étaient sur place, Quintus Fabius Maximus et Quintus Pedius, demandèrent des renforts que César lui-même leur amena en décembre -46. Octave aurait dû être du voyage, mais, malade, il n'arriva qu'après la bataille.
César entreprit une campagne hivernale, remporta quelques succès, mais sans pouvoir reprendre Cordoue. Néanmoins, des alliés locaux des Pompée et quelques Romains changèrent alors de camp, ce qui obligea Cnaeus Pompée à livrer bataille.
L'engagement eut lieu dans une plaine, à 1 km de Munda. L'armée pompéienne occupait solidement une colline avec ses 13 légions, 6000 fantassins légers et 6000 cavaliers. César disposait de 8 légions et 8000 cavaliers.
César ordonna une attaque frontale, prenant lui-même le commandement de son aile droite qui commença à repousser les forces pompéiennes. Cnaeus Pompée retira alors une légion de sa propre aile droite pour renforcer son aile gauche menacée. Quand l'aile droite pompéienne fut affaiblie, la cavalerie de César lança l'attaque décisive. Le roi Bogud de Mauritanie et ses cavaliers, alliés de César, attaquèrent les Pompéiens sur leurs arrières, Labienus s'élançant alors à leur rencontre. Mais les légionnaires de Pompée crurent que leur cavalerie fuyait et refluèrent en désordre. Tous ne purent s'abriter dans Munda. On dénombra 30 000 soldats pompéiens tués, dont Labienus, alors que les Césariens ne comptèrent que 1000 tués et 500 blessés. Cnaeus Pompée s'était enfui, mais fut arrêté et exécuté.
Quintus Fabius Maximus assiégea alors Munda où 14 000 soldats se rendirent peu de temps après. César pacifia le reste de la province et obtint la reddition de Cordoue qui dut payer une forte indemnité, tandis que certains défenseurs de la ville furent exécutés. Il faut préciser que beaucoup étaient des Républicains qui s'étaient déjà rendus à César au cours des précédentes campagnes et qui avaient néanmoins déserté son armée pour rejoindre les Pompée.
La flotte de César, commandée par Gaïus Didius, coula la plupart des bateaux pompéiens. Sextus Pompée ne fut pas capturé et passa encore plusieurs années à mener la vie dure aux Césariens. Plusieurs péripéties de la bataille de Munda apparaissent clairement dans le récit.


Ibérie, Hispanie, Espagne...

Examinons d'un peu plus près les lieux où se déroule cette histoire.
Le nom « Ibère » est indigène, de la même racine que celui du fleuve Ebre ( Iber en grec, Hiberus en latin ). Les peuples portant ce nom habitaient la Catalogne, la région de Valence, la Murcie et l'Andalousie. Leur langue n'était pas indo-européenne, mais leur écriture dérivait du Phénicien. En effet, dès le -VIII° siècle, les Ibères furent les principaux partenaires commerciaux des Phéniciens, surtout en Andalousie, tandis que les Grecs s'installaient sur le littoral oriental.
Quant aux Celtibères, qui vivaient plutôt dans le centre de la péninsule, il s'agissait de plusieurs peuples Celtes qui s'installèrent en Ibérie à une date indéterminée et qui restèrent indépendants. Ils furent des éleveurs prospères, en particulier aux -III° et -II° siècles, et servaient aussi comme mercenaires dans les armées carthaginoise et romaine. Les Romains ne réussirent à les soumettre qu'après de longues guerres qui durèrent de -181 à -133.
Hispanie est le nom d'origine phénicienne que les Romains donnèrent à la péninsule. La première armée romaine était arrivée dès -218 et la suite de l'Histoire n'est qu'une longue lutte pour soumettre les habitants de l'Hispanie : elle dura deux siècles à partir de -206 et ne se termina vraiment que sous Auguste. La conquête s'effectua à partir du littoral, en progressant de l'est vers l'ouest et du sud vers le nord.
En -197, les Romains établissent deux provinces dans la péninsule hispanique. L'Hispanie Ultérieure, ou Baetica, correspondant à l'Andalousie, qui est « étonnamment fortunée », selon Strabon, grâce à son commerce maritime et fluvial sur le Guadalquivir, ses mines d'argent et de cuivre, ses productions de garum et de salaisons de poissons. L'Hispanie Citérieure, rassemblant les régions du nord et du levant, produit du vin et des céréales, et possède des mines d'or et de plomb ; dotée d'excellents ports et d'un bon réseau routier, c'est elle qui attire le plus les immigrants italiens.
Les principaux épisodes de la conquête sont, dès -195, la campagne de Caton l'Ancien dans la vallée de l'Ebre, puis surtout, entre -155 et -133, dans l'ouest, la guerre des Lusitaniens conduits par Viriathe ( -147/-133 ), et la guerre de Numance ( -144/-133 ).
L'Hispanie fut aussi le théâtre d'évènements liés aux guerres civiles : la révolte de Sertorius et la lutte entre César et les Pompéiens. Ces conflits entre Romains montrent, bien davantage que la constance des résistances indigènes, la place primordiale qu'occupe déjà l'Hispanie dans l'Empire romain, notamment par le nombre d'Italiens installés ; en effet, pendant ces deux premiers siècles de présence romaine, le pays se transforma considérablement.
L'Hispanie donna de nombreux personnages célèbres à l'Empire romain ; parmi les plus connus, citons le philosophe Sénèque et les empereurs Trajan et Hadrien.
L'opposition de Tarago à l'occupation romaine n'a donc rien d'invraisemblable, même à l'époque d'Alix. Je trouve seulement étrange que ces courageux guerriers, qui furent des mercenaires appréciés, combattent sans casque ni cuirasse et pieds nus, alors que ce sont eux qui inventèrent le glaive court dont s'inspira le gladius en usage dans l'armée romaine.





Caïus Julius César ( -100/-44 )

Pourquoi parler de lui ici ? C'est qu'arrivé presque au terme de ces études ( en attendant les prochaines publication d'albums ) je m'aperçois que je ne lui ai jamais consacré d'article d'ensemble, alors que le personnage est omniprésent dans les aventures d'Alix. Même si on ne le voit pas, on parle souvent de lui ! Et dans cet album, il joue un rôle important, contrairement à ses brefs passages habituels. Bien sûr, j'ai déjà fait des commentaires sur certaines de ses activités : la guerre des Gaules ( voir : « Le sphinx d'or » ) et les guerres civiles ( voir : « Le tombeau étrusque » ) et je n'y reviendrai pas, car l'action de César y est suffisamment détaillée dans les deux cas. Mais son histoire ne se limite pas à ces deux épisodes, loin de là. Je vais m'intéresser ci-dessous à sa jeunesse, avant la guerre des Gaules, à ses dernières années après Munda, à son portrait, et enfin aux erreurs qui provoquèrent son assassinat, erreurs qu'Octave se garda bien de renouveler.

César, avant la guerre des Gaules

Il est né le 12 juillet -100 dans une vieille famille patricienne, mais son père mourut quand il eut 16 ans, le rendant ainsi indépendant, bien qu'endetté. Cela ne l'empêcha pas de recevoir une excellente éducation à base de philosophie, de droit et de rhétorique, la culture générale de l'époque, et il est parfaitement bilingue, parlant aussi bien le latin que le grec. Cette éducation se déroule entre Rome et l'Orient grec, où il séjourne deux fois, sans doute en -78 et en -81. A son retour à Rome, en tant que neveu par alliance de Marius, il se range à son côté dans le parti des Populares.
En -72/-71, il exerce son premier commandement militaire, un tribunat de légion. Il a alors 28 ans ; rappelons charitablement que Pompée avait exercé son premier commandement d'une armée entière à 23 ans. En -69, il est questeur en Hispanie Ultérieure, sa première magistrature. En -65, il est édile à Rome et restaure les trophées de Marius, abattus sur l'ordre des Optimates.
C'est alors qu'il se fait la réflexion qu'à son âge, Alexandre le Grand était déjà mort après avoir conquis le monde, et lui, s'il est bien vivant, n'a pas encore fait grand chose... Il ne lui reste plus qu'à continuer : en -65, il est élu Pontifex Maximus, devenant ainsi le chef de la religion, poste particulièrement important dans un peuple très pieux.
Arrêtons nous un instant sur le rôle du « grand faiseur de ponts », qui est élu à vie : César le restera donc jusqu'à sa mort, qu'il soit présent ou non à Rome. On pense aujourd'hui que le terme ne désigne pas l'ouvrage d'art, mais plus probablement le « chemin », expression figurée pour désigner la liturgie. Le Grand Pontife est le principal héritier des pouvoirs religieux des anciens rois, et préside ainsi au culte des divinités protectrices de la Cité : Vesta, les Pénates, les dieux de la Triade Capitoline ( Jupiter, Junon, Minerve ). Les autres pontifes, au nombre de quinze, sont les théologiens et les législateurs du sacré, et conseillers du Grand Pontife pour les questions cultuelles. Ils président les cérémonies et les rites, et tiennent un registre des prodiges survenus pendant leurs fonctions. Après César, tous les Empereurs assumèrent la charge de Grand Pontife.
Revenons à César : en -62, il est prêteur à Rome, puis, en -61, il repart comme gouverneur en Hispanie Ultérieure.
C'est ensuite le « premier triumvirat », conclut avec Pompée et Crassus, les trois hommes s'engageant à s'entraider pour obtenir les charges politiques. César en bénéficie dès -59, comme consul. Au cours de son consulat il fait voter deux lois agraires auxquelles les Populares tenaient beaucoup. Mais un consulat ne dure qu'un an, et en -58, le Sénat lui confie un proconsulat : celui de l'Illyrie, et des Gaules Cisalpine et Transalpine.

J'ai déjà raconté les deux épisodes suivants, la guerre des Gaules et la guerre civile, dans d'autres commentaires : voir « Le Sphinx d'or » et « Le tombeau étrusque ».




César, de Munda aux Ides de Mars

Retrouvons César après la bataille de Munda, alors qu'il lui reste exactement un an à vivre. Politiquement, les consulats lui sont renouvelés depuis -49, ce qui lui donne un pouvoir quasi-monarchique, mais ses principales mesures ne pourront être prises qu'en -45/-44, car il est constamment en guerre de -49 à -45, ne faisant que de brefs passages à Rome.
Il prend des mesures favorables aux citoyens, aux soldats et aux exilés, il limite le luxe des riches par des lois somptuaires pour réduire leur influence sur les pauvres, il diminue les loyers et les dettes, mais aussi le nombre de bénéficiaires des distributions publiques, préférant donner du travail aux plébéiens : grands travaux, dont le forum « Julien », lois agraires ( 20 000 familles sont installées en Campanie ), créations de colonies ( en Gaule, en Espagne, en Grèce, en Orient ).
Il réforme l'administration, à commencer par le Sénat, qui passe à 900 membres et qui est désormais représentatif de la diversité des territoires, tandis que les gouverneurs seront enfin surveillés de près pour éviter les dérives de certaines fortunes scandaleuses.
Autre réforme qui a perduré jusqu'à nos jours : celle du calendrier, dit « Julien » œuvre de l'astronome Sosigène d'Alexandrie ; pour rattraper le retard pris au cours des siècles et faire concorder le temps réel avec la marche du soleil, l'année -45 dura 445 jours ; l'année aura désormais 365,25 jours, avec une simple remise en ordre au XVI° siècle ( calendrier « grégorien » ).
Au début de -44, César prépare sa guerre contre les Parthes, qui devait le conduire jusqu'à l'est de la mer Caspienne et s'achever par la conquête de la... Germanie ( ce qui prouve que la géographie n'était pas son fort ).
Excédés par ses tendances au pouvoir personnel, les Sénateurs traditionalistes lui tendent des pièges en le couvrant d'honneurs qui en font plus qu'un roi et à peine moins qu'un dieu. Il a le tort de ne pas refuser, semblant trouver la chose tout à fait naturelle et justifiée, tandis que Marc Antoine se plaît à en rajouter une couche en le couronnant en public. Un complot se forme autour de Républicains convaincus, d'ingrats et de déçus. Et c'est l'assassinat du 15 mars -44, au cours duquel les conjurés mirent tant de cœur à l'ouvrage qu'il se piquèrent entre eux.

Tout le monde pensait que son testament désignerait Marc Antoine comme son héritier, mais ce fut Octave. Et c'était reparti pour 14 ans de guerre civile, mais c'est une autre histoire...

César, moralement et physiquement

Au moral, c'est un ambitieux, très habile et très intelligent, et un homme d'action, tantôt prudent, tantôt audacieux, parfois très humain, parfois très cruel : il ne se laisse donc pas facilement cerner, mais c'est aussi un excellent écrivain qui sait se mettre en valeur avec talent.
En revanche, nous avons peu de véritables portraits physiques de César. Ceux que nous connaissons avec certitude, deux bustes et des monnaies, nous le montrent à 50 ans, chauve, le visage émacié et ridé, la bouche mince. On sait qu'il était robuste et sportif.
Contrairement à ce qui a été souvent écrit, il n'était sans doute ni épileptique, ni homosexuel ; on n'a aucune preuve concrète de la première affirmation, et quant à la seconde, on sait qu'elle provient de son séjour chez le roi Nicomède de Bithynie, dont il aurait été le mignon alors qu'il avait une vingtaine d'années, sans autre preuve non plus ; cette rumeur lui aurait collé à la peau toute sa vie, et fut portée à notre connaissance par Suétone : au moment de sa nomination comme proconsul des Gaules, un adversaire politique aurait feint de s'étonner qu'on ait pu confier une fonction aussi importante à une femme... mais que n'aurait-on pas fait pour l'humilier afin qu'on n'ait pas confiance en lui ?
J'ai déjà précisé, à propos des relations entre Alix et Enak, qu'un citoyen romain ne pouvait avoir qu'un rôle actif dans l'acte sexuel, et qu'avoir un rôle passif était extrêmement mal considéré si cela se savait ou était simplement soupçonné, de telle sorte que personne souhaitant faire une carrière publique ne s'y serait risqué. Un ambitieux comme César n'aurait donc certainement pas pris ce risque, et on sait aussi qu'il aimait beaucoup les dames, qui le lui rendaient bien. Je crois plutôt que cette histoire, reprise longtemps après par des historiens romains, a pour origine l'un de ses triomphes au cours duquel on sait que les soldats s'amusaient à chanter des couplets irrévérencieux sur leur général en chef ( voir le déroulement d'un triomphe dans l'analyse de La Griffe noire ).

Mais pourquoi César a-t-il été assassiné ?

Parce que ses adversaires croyaient dur comme fer qu'il voulait être roi ! Or, parler de royauté devant un Romain républicain, c'est comme agiter un chiffon rouge devant un taureau. Pourtant, Octave, lui, est bien devenu empereur et il ne lui est rien arrivé, au contraire, il n'a jamais cessé d'être populaire. Alors ?
La phobie anti-royaliste de Romains date des derniers rois étrusques, en particulier de Tarquin le Superbe et du triste épisode du viol de sa cousine Lucrèce. Il s'ensuivit, en -509 ( date officielle, mais peut-être pas tout à fait historique ), après l'éjection du souverain, la proclamation de la République et le nom de roi rendu à jamais odieux à tous les Romains de ce temps-là et des temps suivants : les rois, c'est très bien chez les autres, mais surtout pas chez nous.
Les pouvoirs sont dès lors partagés entre des magistrats élus, dont les consuls, au nombre de deux, comme les rois de Sparte, pour éviter autant que faire se peut les aventures individuelles. En cas de grave danger, on peut néanmoins élire un dictateur pour six mois : on en a compté 80 en trois siècles, ce qui prouve que ce chef militaire pouvait être utile et ne s'incrustait pas au pouvoir ; mais les deux derniers, Sylla et César, ne jouèrent pas le jeu...
L'un de ces pouvoirs, et le plus important, est l'imperium, détenu par un magistrat qui pouvait être un consul, un prêteur ou un dictateur à Rome, ou un proconsul dans les provinces. C'était à l'origine essentiellement un pouvoir militaire qui s'étendit par la suite aux affaires politiques et à la justice. Dans l'armée, le titulaire de l'imperium était l'imperator ; avec le temps, la fonction d'imperator devint un titre, donné à l'initiative des troupes à leur général vainqueur ( et confirmé par le Sénat ).
César ayant été assassiné pour avoir laissé croire qu'il aurait pu rétablir la royauté à son profit ( mais rien ne prouve qu'il en avait réellement l'intention ), Octave se montra plus habile lorsqu'il eût conquis le pouvoir. D'abord, il confirma la pérennité de la République : elle continuerait sous une autre forme, voilà tout, ce qui rassura un peu les Républicains ( qui n'eurent pas le choix ), et elle continuera si bien que l'on s'y référa jusqu'à la chute de l'Empire d'Occident, en 476 ! Du strict point de vue du Droit Constitutionnel, il n'y a jamais eu d'Empire romain !
Mais il y avait une concentration des pouvoirs, précédemment dispersés entre plusieurs magistrats, dans la main d'Auguste et de ses successeurs, et, parmi ces pouvoirs, il y avait l'imperium, qui permettait, directement ou par légats interposés, de commander toutes les légions et de gouverner toutes les provinces. Avant tout chefs militaires, ils étaient donc imperator, que nous avons traduit par empereur.
Comme il y a eu un Empire colonial français sous trois Républiques, il a eu un Empire romain, au sens géographique du terme, sous la République, dès l'instant que le pouvoir de Rome déborda de l'Italie pour aller conquérir les terres autour de Mare Nostrum : l'Espagne, la Grèce, la Gaule, l'Afrique du nord, le Proche-Orient... mais le mouvement était amorcé bien avant César qui n'a peut-être pas tiré tout le parti qu'il aurait pu de la situation. Faute de temps ou faute d'idées ? On ne le saura jamais, mais Octave, lui, a eu les idées et le temps.


Comment est racontée l'histoire ?

Cet album est le premier dont Christophe Simon assure le dessin en entier. Son travail ne mérite que des éloges : les personnages sont vivants et expressifs. Il y a peu de décors autres que naturels, à l'exception du camp romain et de la ferme, mais l'ensemble est réaliste.
Je lui reprocherai cependant un certain manque de profondeur dans certaines scènes ; ainsi quand Enak suit Celsona ( pages 33 à 35 ) : si celle-ci ne se rend pas compte qu'elle a quelqu'un à ses trousses, et qu'on la surveille... ; de même dans la scène du pont, page 37. Mais c'est très mineur. Je suis un peu plus gêné par l'aspect pittoresque mais peu vraisemblable des guerriers ibères, comme je l'ai dit dans l'article consacré à leur pays.
Il faut relire l'histoire plusieurs fois pour bien en apprécier le scénario qui est assez habilement construit et plus complexe qu'il n'y paraît. Cette histoire d'alliances conclues puis dénoncées, et de trahisons en cascades, est bien menée, donc intéressante.


Les personnages

Alix : nous l'avions laissé à la fin du précédent épisode un peu confus devant César. Ici, il commence par s'emporter contre lui ! Il faut reconnaître qu'il se passe en Hispanie quelque chose qu'Alix n'aime pas : la guerre, même s'il la juge inévitable, déborde sur les populations civiles. Et puis, César lui fait croire qu'il va faire de lui un colon, c'est à dire un fermier, en Hispanie : imagine-t-on Alix, qui n'a jamais cessé de bouger ou presque, cultivateur ou vigneron attaché à sa terre ? Fort heureusement, les Ibères y mettent bon ordre, et Alix peut se relancer dans l'action, ce qu'il préfère visiblement, bien qu'il ne possède pas toutes les cartes en main. Partagé comme souvent, il sert César mais ne peut s'empêcher d'admirer Tarago, ce qui reste conforme à sa personnalité. Là encore, il permet la conclusion de l'histoire, mais ne triomphe pas.

Enak : il semble que le dessinateur a pris acte que cette histoire se déroule quelques années après les précédentes et l'a fait vieillir un peu : ce n'est plus le frêle adolescent que nous connaissions jusqu'à présent, mais un jeune homme robuste. Il n'a rien perdu en assurance et en courage, notamment lorsque Tarago le menace. Par la suite, il accomplit avec succès les missions dont Alix le charge, et combat résolument à Munda. Aurait-il enfin trouvé ses marques ?

Et, par ordre d'entrée en scène :

César : ( voir ci-dessus l'article qui lui est consacré ) alors qu'il ne fait généralement que de brèves apparitions dans les autres aventures d'Alix, il est ici beaucoup plus présent. Il est vrai qu'il aurait été difficile de raconter cette campagne d'Hispanie, qu'il dirigeait personnellement, sans le montrer ! On peut se demander si ce stratège avisé s'est montré bien prudent en dissimulant une fortune dans la ferme offerte à Alix, et cela sans prévenir celui-ci ; elle aurait sans doute été mieux protégée au milieu des légionnaires, mais il n'y aurait pas eu d'histoire. Et puis raconter ça à Labienus, dont la loyauté est plus que douteuse : quelle naïveté, et ce n'était même pas un piège ! Ce cadeau empoisonné aurait pu être la réponse aux reproches que lui adresse Alix, à propos de son attitude envers les civils ( page 3 ). Par la suite, il louvoie entre traîtrise, celle de Labienus, et ralliement ( celui de Celsona et Mandonitos ) pour conserver un avantage qui se concrétisera sur le champ de bataille.

Sextus Pompée et Cnaeus Pompée : les deux fils du Grand Pompée jouent ici à la fois leurs vies et la dernière chance de leur parti. Malgré les forces importantes dont ils disposaient, ils ne purent empêcher, comme c'est raconté ici, de nombreuses défections dans leurs rangs : d'abord des Ibères, mais aussi des Romains installés en Hispanie qui avaient senti le vent tourner. Cnaeus ne survécut pas à la bataille de Munda, mais Sextus réussit à s'échapper et poursuivra la lutte pendant une dizaine d'années en utilisant à son profit une partie de la flotte romaine.

Tarago : il n'est pas à une contradiction près en s'alliant à des Romains pour empêcher d'autres Romains de mettre la main sur son pays, du moins le croit-il. Mais les jeux étaient faits depuis longtemps et il ne semble pas que la victoire des Pompéiens ou celle de César ait changé quelque chose au destin de l'Hispanie qui, rappelons-le, était déjà très lié à Rome. Quoi qu'il en soit, il y avait bien de Ibères dans les deux camps, et, en ce qui concerne Tarago, les Pompéiens avaient été les plus éloquents et aussi les plus généreux. Sa fierté et son intransigeance lui font adopter ce qu'il croit être le parti du moindre mal, et il n'hésitera pas à se supprimer quand il comprendra que ses alliés lui ont menti, que ses compatriotes l'ont lâché, et que tout est donc perdu. C'est un personnage intéressant et un beau caractère, digne de la grande galerie des héros malheureux que rencontre Alix, mais sa révolte était inutile : les derniers soubresauts des Ibères ne tarderont pas à s'arrêter.

Jorge : l'ami de Tarago ( dont les participants au forum reconnaîtront le modèle ) est un compagnon dévoué, soucieux de le renseigner sur le conflit en cours tout en essayant de tenir à l'écart les villageois qui n'y peuvent rien. On le perd de vue quand le récit ne concerne plus que les combattants.

Labienus : ( voir aussi : La cité engloutie ) ancien adjoint de César pendant la guerre des Gaules, Titus Labienus s'empressa de rallier Pompée dès le début de la guerre civile. Ici, il semble d'abord revenir au service de César, pour le trahir à nouveau à la première occasion qui, pour lui, sera la dernière. Dommage pour ce vaillant combattant, qui n'avait pas fait de cadeaux aux Gaulois, et que les auteurs le chargent un peu : la seconde trahison est imaginaire.

Celsona : la sœur de Tarago joue un jeu dangereux entre les troupes de César et celles de son frère qui lui accorde toute sa confiance. Elle a compris plus vite que lui que toute lutte contre les Romains n'a aucune chance de réussir : que peuvent espérer les Ibères après deux siècles de combats qui se tous terminés par des échecs ? Le tout est de trouver les bons Romains auxquels se rallier. Son attitude est cohérente avec celle de Mandonitos : lequel des deux a convaincu l'autre ? Mais comme bien souvent dans les aventures d'Alix, et bien que celui-ci n'y soit pour rien cette fois, cette fille courageuse aura un fatal destin.

Mandonitos : le soupirant de Celsona ( apparemment en cachette de son frère, ce qui est difficilement compréhensible puisqu'ils sont censés combattre du même côté, du moins au départ ; la confiance de Tarago serait-elle sélective pour les affaires de famille ? ) a lui aussi compris de quel côté la balance allait pencher, et ce n'était pas celui de son premier engagement. Lui aussi change de camp pour protéger son pays, et cela malgré la perte de Celsona. Mais le dernier combat lui sera fatal également. Son nom est peut-être forgé d'après celui de Mandonius, un révolté Ibère de la première heure, dès -206.


Conclusion

Même si l'histoire présente quelques faiblesses, et quelques raccourcis qui ne facilitent pas la compréhension, les caractères des personnages épisodiques sont intéressants et le rôle d'Alix est plus actif que dans certains autres récits. Tout cela est bien mis en valeur par une illustration remarquable.


Sources : l'ensemble de la période romaine est très bien expliqué dans l' « Histoire du monde », de Jean Duché ( Flammarion ) ; pour les détails, j'ai eu recours au « Dictionnaire de l'Antiquité », de Jean Leclant ( PUF ) et à des sites Internet ; l'article sur César provient surtout de l' « Histoire de la Rome antique », de Lucien Jerphagnon ( Pluriel ).


La prochaine fois : « Le démon du Pharos » ( Les Ptolémées, quelle famille ! Alexandrie : son Musée, sa Bibliothèque, son Phare, son dieu Sérapis... ).


-oOo-

3L'ibère Empty Re: L'ibère Lun 21 Juin - 19:06

Raymond

Raymond
Admin

Bravo, Jacky-Charles ! pouce

Ai-je été sévère dans ma présentation de l'Ibère ? Je n'en avais pas l'impression car cela reste un album intéressant. C'est par contre le premier album dont la création a été indépendante des idées de Jacques Martin. Cela se remarque très vite !

Par rapport au comportement de Jules César, tu sembles assez d'accord avec le scénario de l'Ibère. J'ai pour ma part plus de peine à y croire. Me ferai-je des illusions sur le personnage ? cyclops

J'ai sinon le souvenir que les espagnols (comme Diego) n'avaient pas trop apprécié cette présentation de l'Espagne dans l'album. Je ne me souviens plus trop de leurs arguments dans l'ancien forum. Il faudrait peut être le leur demander maintenant. Wink


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4L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 22 Juin - 14:07

César BCN

César BCN
compagnon
compagnon

On peut difficilement ajouter un peu plus au texte de Jacky-Charles, car son analyse est très veillée et étendu. Il met l'histoire dans le contexte adéquat et lui nous fournit beaucoup d'information.

Je suis, toutefois, d'accord avec Raymond sur le rôle de César que n'est pas très bon. Je pense aussi que Alix joue vraiment un rôle secondaire dans l'histoire parce que le véritable protagoniste de cet scenario c'est l'Ibère.

Les dessins de Simon sont tout à fait spectaculaires. Simon n'a pas de la peur en dessiner les visages très près et il donne une personnalité très intéressante aux personnages.Les vignettes ont d'ailleurs une clarté magnifique.
A mon avis, c'est justement la qualité du dessin de Simon ce qui compense un peu la médiocrité de l'argument.

Cette aventure sortira publiée en Espagnol en novembre de cette année et les amateurs qui ont déjà lu cet album en français ne sont pas trop satisfaits avec quelques aspects.

1. Les noms des personnages:
On dirait que l'scenarist a choisi les prenoms au dernier moment et sans aucun critère. Aucun des prenoms correspond à un prenom iberien.
- Tarago (pour Tarragone, comme la ville, c'est un nom latin)
- Celsona (pour Solsona, comme la ville, est un nom latin et très postérieur)
- Jorge (le nom c'est d'époques très postérieures)
- Mandonitos (c'est un nom visigothic)

2. L'alphabet ibère:
Dans l'album il n'existe pas aucune référence à l'alphabet ibère, lequel c'est aujourd'hui un motif d'études intéressantes en Europe et de qui existent multitude de manifestations.
Les iberes disposait aussi d'une monnaie propre qui coexistait avec le monnaie Romaine.
L'ibère Iberos_alfabeto

3. Les villages iberiques:
Si l'escenariste avait visité quelq'un des innombrables villages ibériens qu'il y a dans la péninsule, lui aurai observé qu'il jamais s'agit des maisons isolées ou villages avec des ruelles. Et évidemment le fenêtres des maisons N'AVAIENT JAMAIS des GRILLES !!!

Les villages iberiennes se situaient normalement sur des hauts lieux.
Les maisons étaient disposées en position semi-circulaire avec une place centrale où il y avait le réservoir d'eau. L'intérieur des logements était aussi très particulier et intéressant.
L'ibère Iberos_arbeca
L'ibère Iberos_moli
L'ibère Iberos_casa

4. Le dieu taureau:
Je ne suis pas d'accord avec le culte au dieu taureau tallement il est montré dans l'aventure. C'est certainement confondu avec le culte celtíbere. Le culte aux dieux ibères était plutôt envers des personnages qu'à des animaux, mais tout cela serait peut-être sujet d'un autre post.

5. Éléments:
N'apparaît pas aucun élément ibérien connu, ni pierre ni céramique, ni la Dame d'Elche, qui est la pièce archeologique la plus célèbre qui montre à la femme ibérienne de l'époque…
Au fait, l'apparence qu'ils nous présentent de Celsona il est plutôt cela d'une femme Andalousí actuelle et ses boucles et ses colliers ne sont pas ibériens… Les yeux bleus non plus, bien sûr.
L'ibère Iberos_elche

http://www.alixintrepido.es

5L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 22 Juin - 14:59

Jacky-Charles


docteur honoris causa
docteur honoris causa

J'avais eu l'impression, en lisant le premier commentaire de Raymond, que celui-ci, en employant notamment le mot "mitigé", n'était pas entièrement séduit par cet album. Je pense que nous nous rejoignons sur un point au moins, celui de dessin, que nous apprécions. On peut diverger davantage sur le scénario, qui a au moins le mérite de ne pas trop s'écarter de l'Histoire ; quant aux péripéties, c'est une oeuvre d'imagination à laquelle on adhère ou pas, c'est affaire du goût de chacun. J'avais principalement retenu que ce récit ne fait appel qu'à un seul thème ( la guerre contre les Pompéiens en Espagne, avec toutes ses conséquences sur la population et les alliances des uns et des autres ), traité de manière assez approfondie, ce que je trouvais reposant après le fouillis de l'album précédent. Pour le rôle d'Alix, ce n'est pas la première fois qu'on le voit un peu en retrait par rapport à un personnage épisodique sur lequel les regards sont braqués.

En ce qui concerne le personnage de César ( celui de l'album, pas notre correspondant espagnol ! ), je m'en suis tenu à ce que nous raconte le scénario, la biographie que je propose dans mon commentaire disant en partie autre chose. Il s'agit ici d'un personnage de roman, à qui l'auteur peut faire dire et faire faire tout ce qu'il veut. Son caractère a d'ailleurs souvent varié au fil des épisodes, de même que son opinion à l'égard d'Alix : parfois bienveillant et même dévoué, parfois pas du tout ( rappellez-vous la fin de "Vercingétorix" ). Mais sa cause s'identifiant à celle de Rome, on peut comprendre que tous les moyens lui sont bons pour parvenir à ses fins, y compris ceux faisant appel à la duplicité.

Les commentaires de César ( cette fois, je parle bien de notre correspondant ! ) sont très judicieux et permettent de connaître la réalité espagnole de l'époque dont je ne pouvais pas disposer. Qu'il soit remercié de ces renseignements supplémentaires particulièrement utiles. Je ne sais pas où les auteurs ont trouvé leur documentation, mais il me semble que celle de Jacques Martin aurait été autrement plus fignolée ( on sait qu'il a renoncé à écrire certaines histoires parce que la documentation lui manquait ). Compte tenu de ce que dit César BCN, j'en arrive à me demander si une traduction en espagnol était bien opportune...

Bien entendu, le débat reste ouvert.

6L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 22 Juin - 15:33

Invité


Invité

Grâce à César BCN et Jacky-Charles, nous avons ici deux exposés fouillés, instructifs et érudits sans être rébarbatifs !
Bravo à vous 2 L'ibère Icon_biggrin

7L'ibère Empty Re: L'ibère Mer 23 Juin - 0:34

Raymond

Raymond
Admin

Oui, un grand merci à César BCN qui nous a mieux fait découvrir le peuple ibère. pouce


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8L'ibère Empty Re: L'ibère Mer 23 Juin - 11:52

César BCN

César BCN
compagnon
compagnon

Jacky-Charles a écrit:En ce qui concerne le personnage de César...... Il s'agit ici d'un personnage de roman, à qui l'auteur peut faire dire et faire faire tout ce qu'il veut. Son caractère a d'ailleurs souvent varié au fil des épisodes, de même que son opinion à l'égard d'Alix : parfois bienveillant et même dévoué, parfois pas du tout ( rappellez-vous la fin de "Vercingétorix" ). .
Tu as absolument raison. Parfois nous nous oublions que les personnages son de fiction, même Jules César ou Cléopatre. C'est la grandeur de l'ouvre de J. Martin.

Jacky-Charles a écrit:mais il me semble que celle de Jacques Martin aurait été autrement plus fignolée ( on sait qu'il a renoncé à écrire certaines histoires parce que la documentation lui manquait ).
C'est tout à fait vrai. L'ibère 419400

Jacky-Charles a écrit:Compte tenu de ce que dit César BCN, j'en arrive à me demander si une traduction en espagnol était bien opportune...
Nous devons avoir en Espagnol toute la colection Alix, bien que il y a des albums que ne sont pas très bons. L'ibère n'est pas un mauvais album. Le dessin de Simon es spectaculaire, la lumière et le colour aussi, et l'escenario dans l'Hispanie romaine n'est pas mal du tout et ce sera très utile pour présenter la collection en Espagne en écoles, bibliotheques, etc... pour avoir des futures amateurs d'Alix. C'est le notre but L'ibère Icon_wink !!

En outre... pour les fidèles amateurs, Alix il sera toujours Alix, et n'importe pas qui l'a dessiné ou si le scenario n'est perfect, cependant je pense que les critiques sont nécessaires pour que on ne diminue pas la qualité des albums de la collection.

D'ailleurs... que en pensez vous d'un possible Voyage d'Alix sur "Les Ibères" ?? L'ibère Icon_wink

http://www.alixintrepido.es

9L'ibère Empty Re: L'ibère Mer 23 Juin - 17:53

Raymond

Raymond
Admin

Un voyage d'Alix chez les Ibères ? Cela semble une bonne idée mais il faudrait presque que ce soit fait par des espagnols, pour qu'ils qui connaissent bien le sujet.


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10L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 25 Juin - 18:31

Lion de Lisbonne

Lion de Lisbonne
grand maître
grand maître

César BCN a écrit: (...)
1. Les noms des personnages:
On dirait que l'scenarist a choisi les prenoms au dernier moment et sans aucun critère. Aucun des prenoms correspond à un prenom iberien.
- Tarago (pour Tarragone, comme la ville, c'est un nom latin)
- Celsona (pour Solsona, comme la ville, est un nom latin et très postérieur)
- Jorge (le nom c'est d'époques très postérieures)
- Mandonitos (c'est un nom visigothic)


C’était un petit hommage du scénariste à un fan d’Alix. L'ibère Icon_wink

11L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 25 Juin - 23:27

Raymond

Raymond
Admin

Mmm ... je trouve que Jorge ne ressemble pas vraiment à Jorge.   Wink


L'ibère Ibare_15



Dernière édition par Raymond le Dim 25 Mai - 16:48, édité 1 fois


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12L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 25 Juin - 23:58

Lion de Lisbonne

Lion de Lisbonne
grand maître
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Raymond a écrit:Mmm ... je trouve que Jorge ne ressemble pas vraiment à Jorge. Wink


L'ibère Ibrejorge

Pas de tout ... L'ibère 870218

13L'ibère Empty Re: L'ibère Lun 28 Juin - 23:42

Raymond

Raymond
Admin

Petite question à Stéphane et aux autres grands spécialistes. Il semble y avoir eu une autre conclusion du récit de l'Ibère, et elle a même été dessinée par Christophe Simon. J'ai retrouvé dans mes fichiers cette image (je ne sais plus d'où elle vient, mille excuses) qui semble soutenir cette idée.

L'ibère 892sim10



Dernière édition par Raymond le Ven 29 Aoû - 22:00, édité 1 fois


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14L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 29 Juin - 6:05

stephane

stephane
vieux sage
vieux sage

C'est une petite fin qui a été écrite par Maingoval, dans le livre édité par la poste belge...avant que le scénario soit repris par Weber.

Pour Jorge, je peux affirmer que c'est bien un clin d'oeil à notre Lion. C'est Maingoval qui me l'avait dit!

http://alixmag.canalblog.com/

15L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 29 Juin - 8:38

Raymond

Raymond
Admin

C'est vrai que nous n'avons pas parlé de cela ! Le scénario a été commencé par François Maingoval et terminé par Patrick Weber. Cette dualité ne se remarque pas trop dans l'Ibère, je trouve, contrairement à la cassure que l'on peut trouver dans le récit de C'était à Khorsabad.

Ceci dit, cette action impétueuse d'Alix qui projette dans le vide ses adversaires (et le coffre aussi probablement) me plait assez ! Cela correspond mieux à son tempérament. Very Happy


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16L'ibère Empty Re: L'ibère Lun 5 Juil - 0:39

diego


compagnon
compagnon

Bonsoir,

Raymond m'avait invité à réagir sur ce sujet mais je rentre de vacances ce soir même, ce qui explique mon retard.

Le post de Jacky est très complet, je n'ai rien à ajouter.

Sur l'intérêt de l'album, je pense que l'on retrouve un défaut commun à "c'était à Khorsabad":

On passe tout l'album dans la préparation d'une bataille qui finalement n'a rien de magistrale dans sa mise en scène et dans laquelle le rôle d'Alix est mineur.

Quand bien même les frères Pompée auraient-ils gagné le soutien des quelques centaines d'Ibères que l'on voit dans cet album, ils auraient été vaincus facilement.
L'insignifiance de l'enjeu scénaristique pèse lourdement sur l'intérêt de l'album.

La scène où une poignée d'Ibères rejoignent les rangs des Pompée me fait penser à l'assaut des Chinois sur Khorsabad: on devrait voir une armée et on n'en voit qu'un échantillon.

Comparez la mise en scène de la bataille de Munda avec celle d'Alesia dans Vercingétorix ou même le Sphynx d'or et vous verrez clairement le décalage entre le coup de pinceau du maître et celui de ses disciples.

Pour ce qui est du décor, aucun effort n'est fait pour éblouir le lecteur ou même lui donner un aperçu de l'architecture romaine dans cette région et c'est vraiment dommage car il se dégage une impression de "rustique" de cet album qui ne m'attire pas vraiment. Rien n'est vraiment impressionnant dans cet album, même les scènes d'action sont assez molles.

Je dirais en conclusion que c'est un album passable mais qui traduit à mon avis un certain manque d'ambition du scénario.

17L'ibère Empty Re: L'ibère Jeu 15 Juil - 23:40

Raymond

Raymond
Admin

Merci pour ce commentaire Diego. J'étais malheureusement en vacances au moment où tu as répondu, et la discussion ne s'est pas poursuivie (il est vrai que tout le monde discute du prochain Alix).

Sinon que dire de plus ? Il faut bien admettre qu'il manque effectivement un petit quelque chose à cette intrigue. Et puis, après avoir découvert les images que César a mis en ligne, on peut regretter que certains sites de l'époque romaines n'aient pas été exploités.


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18L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 31 Aoû - 10:29

Pierre

Pierre
vieux sage
vieux sage

L'ibère est un album très moyen mais qui se laisse lire tranquillement. Ce n'est pas demain que je le relirais mais j'en garde une impression ensoleillé je ne sais trop pourquoi Very Happy

19L'ibère Empty Re: L'ibère Mar 21 Fév - 11:56

Invité


Invité

L'album en portugais.

http://porumpunhadodeimagens.blogspot.com/2012/02/alix-na-iberia.html

20L'ibère Empty Re: L'ibère Mer 22 Fév - 18:50

Lion de Lisbonne

Lion de Lisbonne
grand maître
grand maître

Treblig a écrit:L'album en portugais.

http://porumpunhadodeimagens.blogspot.com/2012/02/alix-na-iberia.html

Pour "L'Ibère" en portugais, on a donné la nouvelle, dans mon site( www.bd2u.net ), le 07.10.2011, au moment de la parution de l'album en portugais. Wink

maintenant l'adresse du site est :
https://www.facebook.com/BD4U-Mundo-de-Aventuras-Monde-dAventures-BD-HQ--121106438542972/

L'article dont lien est à ton post a un petit erreur: il est écrit lá que, pour l'album suivant ("La Cité Engloutie"), le dessin est de Patrick Weber. Smile[/b]



Dernière édition par Lion de Lisbonne le Lun 13 Avr - 23:31, édité 1 fois

21L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 29 Aoû - 11:47

Raymond

Raymond
Admin

Une critique sans concession du blog "Argoul", qui considère cet album comme "mauvais" :

http://argoul.com/2012/01/07/alix-l%E2%80%99ibere/

Il faudrait que je relise une fois cette histoire.  Rolling Eyes


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22L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 29 Aoû - 17:56

Lion de Lisbonne

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grand maître
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Raymond a écrit:Une critique sans concession du blog "Argoul", qui considère cet album comme "mauvais" :

http://argoul.com/2012/01/07/alix-l%E2%80%99ibere/

Il faudrait que je relise une fois cette histoire.  Rolling Eyes

Bon...  Il faut dire que par la sympathie de François Maingoval, je suis un pérsonage de cet album Smile , mais, bien sur que ça ne empêche pas de reconnaître les défauts et les vertus de l’album.  Cool
Avant tout, je trouve que dire que L’Ibère est un mauvais album, est vraiment trop dur!  down
Tarago est un chef de file qui défend son pays contre les envahisseurs étrangers. Il est courageux, irréductible, et violent, malgré qu’il soit aussi noble. Bien sur qu’il était aussi susceptible, impétueux, et déterminé. Par que je sais des Ibères à l'époque, et de leurs chefs, je pense que Tarago, et son peuple, sont assez bien caractérisées. pouce
César rend son papier de conquérant, et Alix et Enak sont bien lui mêmes, dans leurs façons de penser et d'agir Exclamation  Je n’ais pas compris le problème d’avoir Enak toujours torse nu, dans un pays très chaud   Shocked  ; je n'ai pas compris la référence à l'Afghanistan Rolling Eyes ; Jacques Martin n’avait jamais eu besoin de l’invention de l’humanisme pour faire d’Alix un ‘humaniste’ Wink , et je ne pense pas qu’un album de BD doit toujours avoir une morale Exclamation  À mon avis, ce qu’un album BD doit nous porter, toujours, avant tout, c’est un bon moment de loisir Very Happy . Ceci-dit, il faut noter que, selon cette critique, tous les albums publiés ‘post-Marti’ sont mauvais  scratch  , et il est une évidente exagération de parler de trahison contre Jacques Martin lui même. affraid
En resumé, c’est vrai qu’on est loin de Les Légions Perdues,  Le Tombeau Etrusque, Le Dernier Spartiate, ou de Le Dieu Sauvage. On est aussi encore loin, à mon avis, de Les Barbares tongue , ou de La Dernière Conquête (paru après L’Ibére),  albums, des ‘post-Martin’ que je trouve vraiment très bons. Malgré tout ça, je peux accepter, masi pas être d’accord Cool , si quelqu’un dit que l’album est, un peu, faible. Mais, si L’Ibére est mauvais, quoi dire de Le Fleuve de Jade, ou de La Cité Engloutie (aussi paru après L’Ibére)? Twisted Evil

23L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 29 Aoû - 21:58

Raymond

Raymond
Admin

ça .... c'est une belle colère de Lion ! Very Happy  pouce

Sur le fond, je suis assez d'accord avec toi. Il y a plusieurs albums d'Alix qui sont bien moins bons que l'Ibère (tu les as cités) et il est bien excessif d'utiliser le terme "mauvais".

Je me rappelle même qu'après avoir lu cette BD, au moment de sa sortie, j'avais conclu que le niveau de la série était en train de remonter. Il est vrai qu'après les errances de Roma Roma puis C'était à Khorsabad, ce n'était pas vraiment difficile.  Wink

Bien sûr, ce n'est pas un scénario génial ! L'histoire reste cependant tout à fait lisible et les dessins de Christophe Simon sont en plus d'un excellent niveau.

C'est donc un album mineur, mais il n'est pas indigne de la série. Il faudrait d'ailleurs que je le relise une fois, quand j'en aurais le temps ....  Rolling Eyes


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24L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 29 Aoû - 22:25

Lion de Lisbonne

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grand maître
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Raymond a écrit:ça .... c'est une belle colère de Lion ! Very Happy  pouce

Sur le fond, je suis assez d'accord avec toi. Il y a plusieurs albums d'Alix qui sont bien moins bons que l'Ibère (tu les as cités) et il est bien excessif d'utiliser le terme "mauvais".

Je me rappelle même qu'après avoir lu cette BD, au moment de sa sortie, j'avais conclu que le niveau de la série était en train de remonter. Il est vrai qu'après les errances de Roma Roma puis C'était à Khorsabad, ce n'était pas vraiment difficile.  Wink

Bien sûr, ce n'est pas un scénario génial ! L'histoire reste cependant tout à fait lisible et les dessins de Christophe Simon sont en plus d'un excellent niveau.

C'est donc un album mineur, mais il n'est pas indigne de la série. Il faudrait d'ailleurs que je le relise une fois, quand j'en aurais le temps ....  Rolling Eyes

Oui, ça m'a manqué à dire! Wink

25L'ibère Empty Re: L'ibère Ven 28 Nov - 11:55

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