HACHETTEJ’ai été consulter sur Bédéthèque la liste des ALIX en édition Hachette. Il y en a eu 57 publiés entre janvier 2012 et janvier 2013 au rythme d’un par semaine : 31 aventures et 26 voyages. Il y a un cahier de 8 pages à la suite de chaque aventure (pour les voyages je ne sais pas) rédigées par Frédéric Ploton & Elisabeth Paulin (qui les connaît ? Des collaborateurs d’Hachette, je suppose). Hors les pages de présentation, on y trouve donc : 3 feuillets autour d’Alix, 1 sur Martin, sa vie, son œuvre et 1 sur un sujet historique (je me base sur les trois en ma possession).
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MOLOCH AJAX a écrit:- Je crois qu'il y a eu d'autres éditions spéciales, avec chaque fois quelques pages de dossier... Je n'ai pas trop suivi ça. Mais j'aurais apprécié, par exemple, que L'ILE MAUDITE consacre quelques pages en liaison avec le thème de la BD (les miroirs d'Archimède, le culte de Moloch... deux de mes dadas; j'aurais pu les écrire si on me l'avait demandé) mais ce ne fut pas le cas. Ces pages correspondent à la stratégie de vente du "plus", mais n'apporte rien de vraiment transcendant, je le crains. Du travail de boutiquiers, en somme.
… à la fin des PROIES DU VOLCAN, il y a quand même en bonus une page « historique » sur les
sacrifices humains dans l’Antiquité : du délayé sans aucun intérêt. Je crois que le préposé n’était pas au fait du sujet. En revanche, dans ALIX L’INTREPIDE la notice sur le Premier Triumvirat était correcte, même si basique.
Ca me fait songer, Raymond, que ton
point 11 ignore aussi :
- Michel ELOY, « Moloch-le-Brûlant, un poncif de la barbarie orientale de Gustave Flaubert à Jacques Martin», in Collectif,
Péplum : l'Antiquité dans le roman, la BD et le cinéma, Actes du 2e colloque international des paralittératures de Chaudfontaine (Liège, 11-13 novembre 1988), Les cahiers des para-littératures, n° 5, Chaudfontaine-Liège, éd. CEFAL, 1993.
http://www.i6doc.com/fr/collections/?collection_id=491
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Lorsque j’ai établi le découpage du CARTHAGE (VOYAGES), j’avais prévu page 51 de montrer les Arabes enlevant les colonnes d’un temple romain pour les affecter à la mosquée de Kairouan. Je me souviens que Martin – soucieux de vendre l’album en Tunisie – m’avait proposé de ne pas montrer la chose sous cet angle négatif, mais plutôt l’image positive de ladite mosquée avec ses colonnes romaines récupérées. Il avait raison, bien sûr (depuis lors, l’E.I. s’est bien rattrapé à Palmyre !). Finalement, il a fait dessiner une grue chargeant une colonne dans un bateau avec des personnages… médiévaux… sous la légende
« Jusqu’au 19ème siècle Carthage servit de carrière de pierres à l’Afrique et à l’Europe ». Frileux, non ?
Impensable de dessiner une Carthage martinienne sans le fameux Moloch qui revient dans près d’une demi-douzaine d’albums d’Alix (et reste sous-jacent dans Jhen). J’avais suggéré que la légende précise « d’après Flaubert » (page 20). Et de mettre en contrepoint une illustration plus modeste basée sur la description que donne Clitarque d’une statue de Cronos tendant les mains au-dessus du brasier, où ses parents entre les mains du dieu consacrent leur bébé mort-né. Mais évidemment ça ne lui a pas plu. Il était très attaché à l’univers de Salammbô ! Et puis, il ne tenait sans doute pas à se mettre en contradiction avec lui-même.
Heureusement, le chapitre sur la religion carthaginoise fait la part des choses. J’ignore par qui il a été écrit. Le dessinateur, ou un tiers ? Faudrait demander à Vincent Henin.
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Ca serait assez marrant d’indexer les titres de ces textes « Hachette » sous chaque référence. Mais pour ça, il faudrait disposer d’une collection complète des Hachette, ce qui n’est pas mon cas.
J’achète Alix à parution depuis 1972 (enfant, j’avais les Lombard, dont je m’étais ensuite dessaisi, mais que j’ai rachetés depuis). J’ai donc tout en original moi aussi, évidemment les retirages éventuels… je n’en ai cure, idem pour les fac-similés des premiers Lombard).