Bonjour
J'ai lu
Petit Hanneton, deuxième opus de la série, hier soir et c'est une belle surprise
.
L'intrigue navigue entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 50. Elle est complexe car deux fils sont menés en parallèle : d'une part celui d'une infirmière de la deuxième DB portée disparue, et, d'autre part, celui du père d'
Atom qui semble cacher une sombre affaire dont on devine qu'elle sera au cœur du troisième opus.
L'humour est présent avec un regard tendre et ironique sur la communauté arménienne. Les employés de l'
Atom Agency ne sont pas en reste : Crouton et Libellule ont trouvé deux dignes successeurs avec Jojo la Toupie et Mimi. Et la rivalité professionnelle entre le père d'
Atom et l'inspecteur Borniche est hilarante. Dans le même registre, les clins d'œil aux 9ème art sont présents. Ainsi, j'ai pu repéré quelques invités vedettes dont Croquignol, Ribouldingue et Filochard
.
Le rapprochement avec Tilleux est manifeste dans a qualité de l'ambiance déployée. Que ce soit à travers le dessin des cafés, l'usage du 36 quai des orfèvres, ou encore l'usage du patois, l'ouvrage fleure bon l'Après-guerre et la France populaire des années 50. La ruée des policiers se précipitant pour arrêter René la Canne fait irrésistiblement penser à Dubout ! Enfin, le socle historique est solide et il m'a d'ailleurs permis de redécouvrir l'engagement de Jean Gabin et Jean Marais dans l'armée française.
J'ai enfin apprécié l'intelligence de la couverture avec le contraste entre le manège, symbole de l'enfance, et le couple formé par me détective et l'ami du père d'
Atom, symbole des "gros bras".
Au final, la BD est très agréable à lire
,même si un léger soupçon d'antiféminisme transparait parfois
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Eléanore