Les 2 autres albums :
Scott a rendez-vous à Bruxelles, il a enfin décroché l'interview qu'il espérait, celle du Roi Baudoin ! Il va pouvoir écrire l'article tant attendu pour sa rubrique « animaux et stars ». Avant de se rendre au théâtre de la Monnaie y rencontrer le souverain, il doit passer voir le responsable d'une animalerie. Il pourrait lui offrir l’introduction parfaite pour son papier. Mais visiblement, celui-ci a d'autres projets en tête et compte bien profiter des passe-droits que Scott a obtenus pour mettre en route son plan machiavélique.
Le reporter du Bien en vue, naïf et amoureux des bêtes, est de retour dans une nouvelle aventure ! Sa candeur et sa faculté à se retrouver mêlé à des histoires rocambolesques sont toujours intactes. Philippe Geluck fait une entorse à son schéma narratif en cassant temporairement son tandem d’enquêteurs. Que les fans se rassurent, le Professeur Moleskine est toujours de la partie - et son aide toujours aussi précieuse - même si le temps de quelques planches, il devra se passer de son binôme, kidnappé. Donnant lieu à des séquences délicieusement gênantes pour le scientifique, ce ressort est utilisé avec justesse. Le scénariste le dose à merveille, ne l'appuyant ni ne l'usant de trop et s'en libère au bon moment. Ainsi, il rythme son récit en passant du duo au trio puis à nouveau au duo sans lasser ni forcer les gags. Réussis, ses enchaînements sont parsemés d'humour, que ce soit via le comique de situation ou via la personnalité du héros et des réactions qu'il entraîne autour de lui. Il en ressort une lecture fluide, guidée par une intrigue classique mais pleine de rebondissements qui contribuent également à la dynamique de l'ensemble.
Graphiquement, Devig et Camille Paganotto respectent les canons du genre : dessin « ligne claire » et colorisation sobre sont à l'honneur. Le premier prouve être dans son élément et sa prestation ne souffre d'aucune fausse note. Après Le croiseur fantôme, son goût pour ce type de bande dessinée était connu, ici, il ne fait que le confirmer à nouveau. Des cases détaillées et une grande variété dans le découpage lui permettent d'apposer son patte. La seconde démontre qu'elle est capable de passer d'un style à l'autre avec toujours le même bonheur. Pour sa nouvelle collaboration avec Devig, la coloriste vise juste. Fait essentiellement d'aplats, son travail souligne parfaitement le trait de son complice.
Innovant dans sa structure, ce tome est tout aussi drôle que les précédents. Avec cet album, c'est également la confirmation d'une série légère mais plaisante, sans temps mort et enjouée. Un hommage aux grands classiques de la ligne claire humoristique, fort divertissante, et c'est bien cela l'essentiel.
Par M. Moubariki
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) et ce n'est vraiment pas un album indispensable. Vraiment trop au premier degré. Comme le dit un commentaire sur mon blog, trop de ligne claire tue la ligne claire.
