Falaises, à pics et précipices

Oui, c'est une belle scène ! Sébastien nous a d'ailleurs montré la réaction de Biquette au début de ce sujet.  

Et maintenant, une image décalée et peu connue d'Yves Chaland. Je ne sais même plus d'où elle vient (un art-book probablement).

Retournons vers les dessinateurs du journal Tintin. Nous n'avons pas encore montré d'extrait d'une BD de Christian Godard, dont j'adore les aventures de Martin Milan.

Voici la dernière page de Miss Radada, qui montre une fois de plus le méchant anéantit par une chute du haut d'une montagne. Cette fois-ci, ce n'est pas un accident.

Miss Radada est une très jolie histoire courte, que l'on trouve dans l'album Eglantine de ma jeunesse.

Être retenu prisonnier dans un souterrain ... c'est l'angoisse !  

Sinon, les chutes d'une falaise peuvent aussi être une façon de commencer une aventure. C'est ce que choisit par exemple Derib au début d'un album de Buddy Longway intitulé Seul.



Comme souvent, il faut beaucoup de pages à Derib pour raconter une petite séquence.  



Et encore ...  

C'est amusant que Cosey ait redessiné cette couverture, car les changements ne sont pas spectaculaires.

Il y a surtout un peu plus de ciel bleu.

Bonjour

Autant les nouvelles couleurs intérieures aux albums peuvent se défendre, autant je suis déçue par les nouvelles couvertures.
Elles reflètent l'évolution du style de Cosey vers un graphisme plus épurée, plus mystique, où le détail (qui faisait vrai et distillait une certaine chaleur humaine) et la représentation de la réalité régressent.
Sans vouloir déborder sur un fil Cosey, je situerai le sommet graphique de l’œuvre entre "Le berceau du Bodhisattva" et "A la recherche de Peter Pan". Mais ce n'est qu'un modeste avis personnel ! De toute façon, les scenarii restent exceptionnels !

Bonne journée
Eléanore-clo

Il est vrai que les couvertures récentes de Jonathan sont plus sobres et dépouillées que celles des premiers albums, mais pour ma part, j'admire plutôt cette évolution. Il me semble que le dessin de Cosey y trouve plus de force, et que le ton devient plus adulte.

Mais revenons aux pics et aux falaises !  

Je continue avec les auteurs du journal Tintin, avec aujourd'hui un extrait du Chevalier Blanc, de Liliane et Fred Funcken.

Dans la première aventure (éponyme) de la série, on découvre une séquence de poursuite, qui se poursuit en descendant une paroi abrupte.



N'écoutant que sa conscience, le Chevalier Blanc prend le risque de descendre lui aussi cette paroi, pour venir en aide à son ennemi. Il va bien sûr risquer d'y perdre la vie.



Mais les héros sont indestructibles.  

Toujours dans le même album, il y a aussi la fin de l'histoire qui montre la punition du méchant. Celui-ci finit par tomber dans un précipice.  

Joli !  

J'avais oublié cette séquence-là !  

C'est un bien bel album. J'aime bien le côté enquête et mystère de cette histoire.

Ce qui me frappe aussi dans ces planches de Franquin, c'est la magnifique impression de verticalité que donne l'ensemble des images. Elle accentue les lignes de mouvement vers le bas qui accompagnent de la chute de Spirou.

Seuls les tous grands créateurs (Franquin, Peyo, Uderzo ou Hergé) savent créer des séquences aussi dynamiques, qui miment un peu le dessin animé.

Il est vrai qu'une seule image est largement suffisante pour créer une impression de vertige.

C'est par exemple le cas de cette couverture du journal Tintin, consacrée à l'aventure de Pom et Teddy intitulée "Des copains et des hommes".





L'image est impressionnante (beaucoup plus en tout cas que la longue séquence qu'elle résume) et cela provient peut être de l'inclinaison oblique du mouvement descendant. On se demande aussi comment ces pierres peuvent encore tenir les unes sur les autres. Brrrr ....

En effet, belle maîtrise du dessin, mais je me demande aussi, vu l'image, comment ont-ils fait pour monter jusque là?
(mais cela est-il vraiment important?)

En fait, si on lit la BD, on comprend tout le processus d'une façon évidente, mais Craenhals a exagéré (et un peu déformé) l'aspect de cette paroi restante d'une tour qui s'est effondrée.

Passons maintenant à Wiliam Vance. Il y a peu de scènes de parois ou de montagne dans Bruno Brazil, mais on en trouve plusieurs dans Ramiro.

Dans la Tour d'Arnac, la maîtresse des lieux vit en haut d'un sommet pour mieux se protéger de ses dangereux voisins. Et lorsque ceux-ci attaquent, elle a recourt à de terribles astuces.

On peut aussi dévaler une paroi de montagne après un accident d'avion.  

En voici un bel exemple tiré de Buck Danny, dans Mission vers la Vallée Perdue.

D'abord la chute de l'avion !



Puis la descente infernale (et chanceuse) sur la pente de la montagne.    

Dans Trinet et Trinette dans l'Himalaya, cette belle scène de haute montagne qui est un moment capital du récit.





Par la suite, l'oncle Jacques sera puni d'avoir commis ce beau geste chevaleresque, et le vilain Smit les abandonnera seuls et sans vivre au beau milieu de l'Himalaya.

Adieu, Stirling Hiss (Le repaire du loup).

Bon sang mais bien sûr !  

Je n'y avais pas pense à cette séquence-là.  

Passons à des BD plus récentes !  

Connais-tu Julien Boisvert, une série un peu oubliée de Michel Plessix, qui était publiée chez Delcourt pendant les années 90.

Il y a eu 4 albums, dont Gris Noir, une histoire très romantique qui se déroule sur l'île de Guernesey. On y rencontre un petit garçon qui a toujours en main un album de Tintin, et que Julien essaie désespérément de sauver à la fin de l'album.



L'affaire semble mal tourner !



Mais ça finit bien quand même.