Je viens de terminer le dernier album d'Yves Rodier que j'ai bien apprécié. Je pense qu'il vaut la peine d'ouvrir un sujet dédié à ce dessinateur.
D'Yves Rodier, on connaissait déjà la version redessinée de Tintin et l'Alphart, car elle a été largement diffusée sur le Web. Ses premiers albums personnels sont apparus dans les années 2000, et je pense que vous avez apprécié autant que moi les aventures parodiques de Simon Nian (qui sont un véritable hommage à Tillieux). Toujours aussi adepte du style ligne claire, Rodier sort maintenant une BD d'aventure qui met en vedette un nouveau personnage nommé El Spectro. L'album s'intitule Les mutants de la lune rouge.
Contrairement aux histoires de Simon Nian, les aventures d'El Spectro ne sont pas parodiques, même si elles sont hautement fantaisistes. El Spectro est un catcheur qui, en dehors de ses combats sur le ring, se lance volontiers au secours des victimes d'accidents d'avion ou des jeunes femmes enlevées par des bandits. C'est un défenseur tout à fait traditionnel de la justice et de l'ordre, comme l'étaient la plupart des héros de BD pendant les années 50 et 60. Ses aventures se présentent donc comme des récits d'action et sont remplis de scènes de bagarres, de poursuites et de cascades.
Si les histoires de Simon Nian m'avaient plu par leur humour au second degré, les aventures d'El Spectro m'ont surtout séduit par leur charme naïf. C'est de la BD au premier degré, comme on n'ose plus en faire aujourd'hui, pleine de dynamisme, de confiance en la justice (le bien finit toujours par triompher), de savants dangereux et de monstres improbables (quelqu'un a t-il déjà entendu parler d'une sorte de yéti qui vivrait dans la Cordillère des Andes). Il est difficile de croire une seule seconde à cette histoire, mais cela n'a aucune importance puisque la BD crée son propre monde. Je me suis donc laissé emporté par le dessin dynamique et expressif de Rodier qui sait créer un univers, et qui donne de la conviction à toute cette aventure.
El Spectro est ainsi une agréable suprise. Ce n'est pas un chef d'oeuvre immémorable ni un scénario d'intellectuel, mais simplement un revival réussi de la vieille BD d'aventure. Les amateurs de la ligne claire apprécieront aussi le retour d'un style naïf qui tendait à disparaître. Les bédéphiles qui savent retomber en enfance apprécieront sans réserve.
D'Yves Rodier, on connaissait déjà la version redessinée de Tintin et l'Alphart, car elle a été largement diffusée sur le Web. Ses premiers albums personnels sont apparus dans les années 2000, et je pense que vous avez apprécié autant que moi les aventures parodiques de Simon Nian (qui sont un véritable hommage à Tillieux). Toujours aussi adepte du style ligne claire, Rodier sort maintenant une BD d'aventure qui met en vedette un nouveau personnage nommé El Spectro. L'album s'intitule Les mutants de la lune rouge.
Contrairement aux histoires de Simon Nian, les aventures d'El Spectro ne sont pas parodiques, même si elles sont hautement fantaisistes. El Spectro est un catcheur qui, en dehors de ses combats sur le ring, se lance volontiers au secours des victimes d'accidents d'avion ou des jeunes femmes enlevées par des bandits. C'est un défenseur tout à fait traditionnel de la justice et de l'ordre, comme l'étaient la plupart des héros de BD pendant les années 50 et 60. Ses aventures se présentent donc comme des récits d'action et sont remplis de scènes de bagarres, de poursuites et de cascades.
Si les histoires de Simon Nian m'avaient plu par leur humour au second degré, les aventures d'El Spectro m'ont surtout séduit par leur charme naïf. C'est de la BD au premier degré, comme on n'ose plus en faire aujourd'hui, pleine de dynamisme, de confiance en la justice (le bien finit toujours par triompher), de savants dangereux et de monstres improbables (quelqu'un a t-il déjà entendu parler d'une sorte de yéti qui vivrait dans la Cordillère des Andes). Il est difficile de croire une seule seconde à cette histoire, mais cela n'a aucune importance puisque la BD crée son propre monde. Je me suis donc laissé emporté par le dessin dynamique et expressif de Rodier qui sait créer un univers, et qui donne de la conviction à toute cette aventure.
El Spectro est ainsi une agréable suprise. Ce n'est pas un chef d'oeuvre immémorable ni un scénario d'intellectuel, mais simplement un revival réussi de la vieille BD d'aventure. Les amateurs de la ligne claire apprécieront aussi le retour d'un style naïf qui tendait à disparaître. Les bédéphiles qui savent retomber en enfance apprécieront sans réserve.
Dernière édition par Raymond le Sam 29 Mai - 17:59, édité 2 fois